Paradis Artificiels

[Intro]
Ce que la pseudo révolution numérique est censée nous apporter, c’est nous rendre plus libre, c’est offrir plus de choix. Mais qu’est-ce qu’on apporte vraiment comme choix ? ADSL ou satellite ? Windows ou Mac ? Gris clair ou gris foncé ? Gore ou Bush ? Payer à crédit ou bien en trois fois sans frais ? On gagne beaucoup d’argent, des tonnes d’argent. On a de monstrueuses campagnes publicitaires qui vendent les produits inutiles et encombrants de multinationales corrompues et avides de bénéfices

[1984]
Nous sommes comme asservis par la technologie
Le ciel s’assombrit quand la foutue industrie
Nous entraîne dans sa chute, plus aucune lutte
Dans ce paradis artificiel de nantis
Embourbés jusque au cou, ce ne sont que des voyous
Alors qui sommes-nous et puis que ferons-nous ?
Le jour où nos cerveaux seront des puces Intel
Lorsque nos cabots seront des animaux Apple
Un artiste numérisé avec du son en kilobits
Qui froisse le papier de la boîte à musique
Voici la chair et l’os qui engendre des gosses
Qui se baignent dans le pétrole, tout est sous contrôle
Le vrai se pixelise, afin qu’on le façonne
Nous sommes matérialistes, greffés aux téléphones
Le rationnel se dégomme et l’enfer nous surplombe
Quand l’hécatombe se consomme à 60 images par seconde

[Refrain]x4
L’histoire se répète et l’apocalypse nous guette
(Schatten, Schatten komm' herbei)

[1984]
Les pieds sur un sol qui nous sert de décharge
On nous parle de protocoles, je n’oublie pas nos carnages
Alors que nous détruisons, nous nous glorifions
En pleine illusion, nous parlons d’évolution
Nous nous sommes condamnés, nous avons programmés
Par excès de vanité, la fin de l’humanité
Cet air suffoquant, que respirent nos enfants
L’odeur perfide de l’argent, qui réjouit tous ses gens
J’en ai marre je voudrais voir, autre chose que ce béton
Qui déclenche des marées noires, d’horreur est ma vision
Mais la machine est lancée, la planète est dévastée
Nous avons tout saccagé tel des hommes civilisés
Du poison en tout genre, au fond de nos assiettes
Tel est notre sort et nous ramassons les miettes
7 milliards de coupables et une poignée d’intouchables
Victimes de leur égo, on fait couler le rafiot

[Refrain]x4
L’histoire se répète et l’apocalypse nous guette
(Schatten, Schatten komm' herbei)

[Outro]
Le problème c’est que... on ne sait pas ce qu’on fait. Est-ce qu’on essaye de rendre le monde un peu moins pénible… ou plus chiant ? Il disait que… avec les progrès de la technologie, on pourrait faire croire aux gens à peu près n'importe quoi

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