Au bord du Tage
Au bord du Tage
Mon âme n'est qu'un bâteau
Où tu voyages
Pour écouter ce fado
Il y a des ondes
Qui nous bercent, nous inondent
Et dans ma voix se confondent
Avec le chant des oiseaux
Au bord du Tage
Le soleil sèche mes pleurs
On n'est point sage
On nage dans le bonheur
Et ma prudence
N'est qu'une ancre abandonnée
Par négligence
Dans les sables du passé
Au bord du Tage
Les mouettes font leur lit
Leur beau plumage
Efface tous nos soucis
Et les poètes
Au bord du Tage rejettent
Leurs peines les plus secrètes
Et son entourage nie
Au bord du Tage
Le vent reverdit les pleurs
On n'est point sage
On nage dans le bonheur
Et tous les soirs
Les collines de Lisbonne
Dans ce miroir
Se reflètent, s'abandonnent