LA LETTRE

Ne t'inquiète pas
je ne te veux pas de mal
et si je t'écris trop
c'est pour donner l'aval
au silence de la nuit
Ne t'inquiète pas
et ne le prends pas mal
je n' veux pas de scandale
nos lettres sont des aurores
dans la noirceur du ciel
Ce ne sont que des mots
où coulent les couleurs
d'une journée d'automne
aux odeurs de l'azur
Ce ne sont que des mots
où les louves s'endorment
dans l'hiver monotone
des grandes forêts obscures
Ne t'inquiète pas
ces mots ne sont pas sûrs
laissons ces phrases s'étendre
dans la clarté du jour
elles prendront leur couleur
Ne m'en veux pas
ces mots ne sont pas mûrs
laissons ces phrases s'étreindre
sur les branches des arbres
elles toucheront le ciel
Ce ne sont que des mots
où coulent les couleurs
d'une journée d'automne
aux odeurs de l'azur
Ce ne sont que des rimes
où les oiseaux s'envolent
dans l'hiver monotone
vers de plus hautes cimes
Ce ne sont que des lettres
dessinant les contours
d'un pâle accès de fi èvre
quand je pense à l'amour (x 3)
Ne m'en veux pas
je fais de longs discours
mes lettres ne sont qu'un rêve
à la frontière du jour