Elle vendait des p’tits gâteaux
Elle était pâtissière dans la rue du Croissant
Ses gentilles petites manières attiraient les clients
On aimait à l'extrême ses yeux de puits d'amour
Sa peau douce comme la crème et sa bouche, un petit four
Et du soir au matin dans son petit magasin
Elle vendait des petits gâteaux qu'elle pliait bien comme il faut
Dans un joli papier blanc entouré d'un petit ruban
En servant tous ses clients elle se trémoussait gentiment
Fallait voir comme elle vendait ses deux p'tites brioches au lait
Un jour dans sa boutique un vieux monsieur entra
D'un petit coup oblique vite, il la remarqua
Pour parler à la belle il choisit des bonbons
Donnez-moi Mademoiselle un cornet de marrons
Et d'un p'tit air malin, il en prit deux dans sa main
Elle vendait des petits gâteaux qu'elle pliait bien comme il faut
Dans un joli papier blanc entouré d'un petit ruban
Je vous offre, dit-il mon coco des marrons et mon cœur chaud
Car chaud, dit-elle, vous l'avez mais les marrons sont glacés
Il s'assit à une table pour manger un petit choux
Elle se montra aimable elle offrit un peut de tout
Puis insista, coquette pour qu'il prit du nougat
Mais lui, hochant la tête tristement répliqua
A mon âge, voyez-vous, j'prends plus qu'du caramel mou
Elle vendait des petits gâteaux qu'elle pliait bien comme il faut
Dans un joli papier blanc entouré d'un petit ruban
Le vieux lui faisait les yeux blancs il sauçait en tremblotant
Dans un verre d'eau et d'orgeat une toute petite langue de chat
Y avait trois heures passées qu'il était assis là
Elle pensait, énervé il ne partira pas
Ne sachant plus que faire
Pour le deviser du sol elle lui dit en colère
Mangez ces croquignoles
Il répond, d'un ton sec
Je n'aime pas les gâteaux secs
Elle vendait des petits gâteaux qu'elle pliait bien comme il fait
Dans un joli papier blanc entouré d'un petit ruban
Elle lui dit, d'un petit air doux
Ben, mon cher monsieur, si vous n'aimez pas les gâteaux secs
Mangez donc d'la merde avec