Adorable Mépris
Les hauts murs de ma vie ne sont pas des visages
Que le premier venu peut flatter de la main
Croyez-vous que je puisse habiter une cage
Où l'on vienne en pitié me jeter quelques grains
Quelques déchêts d'un ciel dont la plus grosse part
Pourrait contenter mon appétit humain
Ceux qui frôlent ma vie ne se demandent guère
La vivante raison que j'aurais d'exister
Si coupé pour toujours du reste de la terre
Il m'arrivait entres ces murs de demeurer
Je saurais vous trouver la place insupportable
Je saurais vous trouver la place insupportable
Que depuis si longtemps vous occupez en moi
Vivant plus indéci que les châteaux de sable
Que le seul bruit du sang dans la poitrine effraie
Et je vous parlerai comme si vous de même
Rien ne subsistait qu'un regard discret