Rap Story Part 1
Mon père est né dans les quartiers de New York
Dans le Bronx yo fin 70 sans rouler sur l'or
Promis à une vie de rue, traîner dans le ghetto
Le samedi soir il kiffait les parties dans les blocks yo
Aux States y avait pas grand chose à espérer
Le rêve américain pouvait s'éterniser jusqu'à ne plus se réveiller
Fallait construire sur des bases peu sûres
Créer des structures, user de la rue sa seule culture
Ses poings faibles serrés mis en avant
Avenant il l’était avant mais en en bavant on durcit forcément
Sans argent il lui restait le talent entre
La dope et les gangs y avait le micro et l’encre
À parler de gun et de filles à enflammer les foules faciles
Fournit le funky beat il a le profil
Venu le vinyl faire des disques il avait les titres
Parler social avec des tripes il avait le style
Avec des messages il faisait des hits revendicatifs
Un ovni dans la musique vient pour choquer l'Amérique
Là où il vit, ce qu'il subit, il veut qu'on le sache
Représente les jeunes dans la merde où qu'ils se cachent
Et ça marche ! Les radios se l'arrachent, les télés jouent le jeu
Sur le câble et les charts la règle c'est « fous le feu ! »
Les dés sont jetés de NYC à L.A., s'il y allait ?
Il en avait des fans ? Si ! Ils le vénéraient
Entre un spliff, une forty, quelques « fuck the police »
Enchaîner les clips malgré les démêlés avec la justice
Le gouvernement et les riches supportent pas de voir un gangsta
Au cinéma ou pire un Grammy pour un nigga
Soit c'est comme ça il parle de cul et de Benz
Mais il pèse et les jeunes l'aiment merde et c'est ça qui les baise
Y a eu des beefs et des rimes chocs en vedettes
Trop de deads et heureusement c'est pas encore dans mes gênes
Mais il a des doughs et c’est une star et on l’entend partout
Un coup bling bling un coup psycho
Un coup à Sing-Sing ou bien un coup avec Nike
Un coup de crack ou un coup de millions de record deal
Dirty de Atlanta à Miami
Bounce dans le monde avec une armée d'MC
Privilégie le platine, les clubs
Les pubs et les films à fond dans le marketing
Ses origines miséreuses il les oublie un peu
De temps en temps c'est vrai on se voit mais on se parle peu
Pourtant c'est la famille mon vieux
Mais nos rapports restent showbiz et douteux
Quand il vient en France mon père me toise
Ce rap américain ne me reconnaît pas
Moi le rap français je fais mon biz
Je l’aime mais j’ai pas besoin de lui pour réussir