À l'envers
À l’envers de nos corps, à l’envers de nos âmes
Une monde existe encore où nous irons demain
À l’envers de nos pas, à l’envers de nos danses
Il tourne une planète où nous avons chemins
À l’envers de nos jeux, à l’envers de nos rêves
Il coule une rivière où nous avons bateau
À l’envers de nos yeux, à l’envers de nos rires
Il existe un royaume où nous avons château
Ils viendront ceux que je pense
Ils viendront ceux que j’attends
De cet autre espace, de cet autre temps
Ils seront vivants et pareils
Ils auront vos mains, vos visages
Ils auront fait votre voyage
Auront dormi dans nos sommeils
À l’envers de ce temps, petit qui loge l’homme
Un temps passe autrement et sous un autre jour
À l’envers de l’espace évidé que nous sommes
Un ailleurs attend d’être occupé par l’amour
À l’envers de l’ennui, à l’envers de la peine
Une saison se fait où nul n’aura plus faim
À l’envers de la peur, à l’envers de la haine
Une vie à trancher la paix comme le pain
Ils viendront ceux que je pense
Ils viendront ceux que j’attends
De cet autre espace, de cet autre temps
Ils seront vivants et pareils
Ils auront vos mains, vos visages
Ils auront fait votre voyage
Auront dormi dans nos sommeils
À l’envers de l’argent, à l’envers de la guerre
Je parle ton langage et porte ta couleur
Et nous partons ensemble à découvrir les terres
Tes dieux seront les miens si c’est pour ton bonheur
Je cherche comme vous la porte et la fenêtre
Par où glisser un oeil, par où passer le pied
Je suis souvent devant et sans rien reconnaître
Détourne mon regard en ôtant mes souliers