Le Bal des pompiers
Lalalalalalalala lala
Voulez-vous coucher avec moi, ce soir?
Je suis un être asocial, sauf ce soir
C'est la fête nationale
J'oublie mes soucis, souris
C'est très anormal
J'adore le 14 juillet pour
Me donner des forces
J'avale deux ou trois bols de rillettes
Après m'être tapé des barres chocolatées
J'ai
Brûlé mon désespoir lors d'un autodafé
À vrai dire
J'en ai marre de m'auto-clasher
Donc j'enfile une chemise noire
Sur mon polo tâché
Je sors grave défoncé mais
Ne vais pas m'dégonfler
Non, j'suis prêt à foutre le
Feu au bal des pompiers
Il est tard, à l'entrée de la caserne
Des fêtards fument ou jètent des pétards
Sur des silhouètes, moi
J'arrive hilare, dis à dix miss bizarres
Que je pratique six arts de Pise à Ibiza
Là, je danse la chenille
Comme un sprinter rouillé
Sors la lance d'incendie pour le
Concours de t-shirts mouillés
I say: "Yes!" kiffe le temps d'un slow
Sur un remix techno de La Marseillaise
J'me sens trop content
J'attend ça depuis fort longtemps
Je me déssape sur l'échelle
Quand débarque un mutant
Galbé comme le Colosse de Rhodes
Armé d'une mâchoire de molosse
Ce pseudo beau-gosse, moche même de dos
Menace de me mordre je quitte les lieux, les
Yeux baissés, fais vite
Évite les grosses fessées
J'médite nerveux et trop stressé
J'mérite même mieux mais
J'erre en titubant dans les rues agitées
J'ai l'air d'un hibou bourré
Tout blanc tsunamisé
Respirant comme six sangliers
Je sens mes idées s'engluer
Rêve du trésor des templiers
Dans une atmosphère embrumée
Une fille de joie m'apparaît tel un mirage
M'attire dans les bois où
Je retire son débardeur
Elle est en nage, prête à calmer mes ardeurs
Quand arrive des harders amateurs car
C'est l'heure du tournage
"Alors, tu lui feras deep throat
Direct tu lui demandes pas"