3h59
[Paroles de "3h59"]
[Refrain]
J’attends patiemment la fin de l’histoire mais j’ai pas la force d’ouvrir le livre
J’prépare en douce le V d’la victoire, ma récompense, c’est d’assister au fait que vos sourires se crispent
J’fais qu'm'éloigner du réel, embouteillage sur l’Everest, j'attends mon tour mais j’ai pas l’temps
J’me demande c’qui tue mes rêves, embouteillage sur l’Everest, j'attends mon tour mais j’ai pas l’temps
[Couplet unique]
3h59 à l’arrière du taxi, l’chauffeur est sans visage, on est peut-être mardi, peut-être jeudi (j’sais plus)
Pas encore les poches remplies d’cash et sans t’mentir, ma jauge d’espoir est presque vide
Sacrée manière de débuter un texte, j’sais qu’plus tard, ces fils de putains vont exhumer ma fresque
Ils diront tous que j’étais touché par la grâce, le mot est faible, très rare que j’ouvre ma carapace
Toujours fait en sorte de m’trouver à ma place
La science des mots comme une poétesse, tout l’rap français qui jouent des maracas, beaucoup d’guignols à foutre à la casse
Promis j’arrête le jour où j’lâche un mauvais 16, faut des lingots faut des chèques
Bah ouais mon gros, j’suis comme tout l’monde, j’supporte pas trop l’échec
J’ai l’air blasé, c’est c’qui fait qu’j’noircis ma feuille, j’veux pas vivre dans l’passé comme un gosse placé en famille d’accueil
Tu crois qu’j’peux t’aider, peut-être pas, faut aussi qu’j’pense à ma gueule
Au fond, j’suis qu’un narrateur, j’fais quoi sur terre si j’meurs esclave
Des sentiments sous cellophane, j’ai cramé mon numéro d’badge, j’faisais l’pitre au lycée, aujourd’hui j’suis plus très loquace
Couché à sept heures, j’arrive pas frais au taf, tu devines mon mal-être
Pas loin d’faire une dinguerie et qu’on m’incite à comparaître
J’me suis bien fait baiser, il me manque la TVA, du feu sur l’CD-Rom, j’fais que flamber au nez d’ces pédérastes
En vrai, j’m’en bats en général mais là c’est trop, c’est bon, j’veux qu’mon impulsion résonne et qu’elle traverse les océans
Tu veux savoir c’que j’fais d’ma vie ? Moi-même j’ai des doutes
Mémoire qui m’fait défaut, sales habitudes, j’croyais les avoir flairées toute
J'trouve mon inspi' près des foules, c’est comme si j’en f’sais pas partie
J’respecte autant le genre humain que je respecte ma patrie
Mon corps renferme une nature irritable, soupçon d’colère subliminale
J’ai plein d’qualités intrinsèques, faut croire que j’les utilise mal
J’m’envole sur l’ballon dirigeable et j’passe au d’ssus d’Paris
De plus en plus agoraphobe alors qu’j’suis d’nature humaniste
J’fais pas d’effort, j’ai pas les codes, j’s’rai pas en tête de file pour mener la révolte
Raisins d’la colère sont les seuls fruits d’ma récolte
Une profonde solitude compensée par mes potes, j’veux effacer les galères
Trop d’moments ici bas que j’ai avalé d’travers
J’roule de nuit avec les phares éteints, être limité, c’est ça mes craintes
Les yeux sur la couronne du Roi alors que j'suis même pas né Prince
Là depuis et c’est qu’un aller simple, l’avenir est téléguidé
Ici pour une mission et pas des moindres, ouvrez les guillemets
[Pont]
J’mets l’cap, j’mets l’cap, trop d’principes sur lesquels j'ai fait l’impasse
J’mets l’cap, j’mets l’cap, j’ai pas bougé et devant moi, les trains passent, ce s’ra le dernier
[Refrain]
J’attends patiemment la fin de l’histoire mais j’ai pas la force d’ouvrir le livre
J’prépare en douce le V d’la victoire, ma récompense, c’est d’assister au fait que vos sourires se crispent
J’fais qu'm'éloigner du réel, embouteillage sur l’Everest, j'attends mon tour mais j’ai pas l’temps
J’me demande c’qui tue mes rêves, embouteillage sur l’Everest, j'attends mon tour mais j’ai pas l’temps