BRUMAIRE
Jean-Baptiste PRIOUL
Quand mes lèvres ne bougent plus, que mes pensées se font glace
Que ma tête bourdonne, et qu’un long frisson m’efface
Je sais qu’il glisse et que je passe à coté de l’instant
Je palis, je flanche, puis je recommence, je me mens
Je reprends mon souffle, compte mes dix doigts
Tente de m’en rappeler pour la prochaine fois.
J’aspire pourtant à jeter ces vieux oripeaux
Et à enfin me baquer dans de nouvelles eaux.
Soif de l’enrayer, cette putain de roue
En attendant ce moment en silence je bous.