LE VOYAGEUR
Il est allé voir les aurores boréales
Le miroir de son âme
La réponse aux questions
La fin des à quoi bon
Il est allé humer les embruns de Montréal
Le parfum de son âme
La réponse aux questions
La fin des à quoi bon
Je regardais par la fenêtre
Au loin, là où l’herbe est plus verte
Ce que je voyais par la fenêtre
Des murs gagnés de salpêtre
Le soleil s’était tu
Le fil de l’air s’était rompu
La pluie tapait au carreau
À la fin tout prenait l’eau
J’ai arrêté net,
Le feu me chauffait le visage
A l’intérieur le feu dans l’âtre irradiait
Au dedans, le feu je l’avais oublié
Dans la maison, toi, tu étais
Je n’avais pas vu que depuis le début
Tu t’y reposais, tu dormais
J’ai passé la vie, la nuit, ma vie au carreau
J’ai passé et ressassé ma vie la nuit au carreau
Je me suis fait beau,
J’ai essuyé la buée
Rien de nouveau
Les feuilles tombent puis reviennent
A l’intérieur ça m’a échappé
A l’intérieur j’ai loupé quelques-uns
de tes plus beaux baisers