Face à la réalité
[Couplet 1]
La misère rend dingue, elle fait sortir les flingues
L'homme est un animal dont le chiro se déglingue
Quand la faim terrasse et qu'il devient prédateur
Sans pitié, avec sa proie dans l'collimateur
Nous parle pas d'éthique en cas d'misère extrême
De grandes dialectiques, aucune confiance quand les mecs s'craignent
Quand la hass règne à travers les persiennes
Quand les mères s'traînent et pleurent, quand les pères saignent
Universelle est la souffrance
À quoi bon s'tourner vers celle qui ignore à outrance
Rêver d'une vie hyper-saine, pardonner à tout l'monde
C'est pas donné à tout l'monde, comment devenir hyper-zen
Mourir hyper-jeune, sans rien ni personne
Mourir hyper-seul, indifférence quand l'heure sonne
On sait qu'la misère gêne, elle dérange
La tranquillité des bien-pensants, bien-portants, peu importe
[Refrain (*2)]
C'est un appel à la solidarité
À l'humanité, face à la réalité
Y a quelque chose qui dérange, d'étrange
Tout l'monde ressent la gêne et pourtant rien n'change
[Couplet 2]
La misère rend dingue, elle fait couler le sang
Elle fait couler les larmes, aiguiser les lames
Fait retentir les armes, obscurcit les âmes
Chaude comme la lave, elle endurcit les [?]
Raréfie les [?], terrifie les nôtres
Horrifie les vôtres, scarifie ses hôtes, sanctifie les autres
La misère gagne du terrain
Amplifie ses zones, remplit les cachots et les geôles
La misère a toutes les couleurs, blanche, noire ou jaune
Synonyme de toutes les douleurs, elle tue l'espoir et rôde
Elle déploie ses tentacules comme un poulpe
Encourage tous les crimes sans faire de mea culpa
Elle ne se foule pas pour faire naître la rancœur et l'amertume
Elle fonce et ne recule pas
La misère gêne, elle dérange
La tranquillité des bien-pensants, bien-portants, peu importe
[Refrain (*4)]
C'est un appel à la solidarité
À l'humanité
Face à la réalité
Y a quelque chose qui dérange, d'étrange
Tout l'monde ressent la gêne et pourtant rien n'change