Jour après jour
Jour après jour de verre en verre
Et puis de bars de nuit en d'autres verres
Les rêves s'évanouissent sans bruit
Au bout d'un comptoir ivre d'ennui
Ivre de vin, ne plus se mordre les mains
Tourne et tourne, à l'envers, à l'endroit
Dans des draps sans odeur qui restent toujours froids
Me détourne, me retourne, à l'étroit, mal à l'aise
Dans des bras sans chaleur qui restеnt toujours raides
Le rythme réguliеr des vagues
Ne t'a jamais emmené nulle part
Ces maigres filles que tu entraînes
Dans des hôtels de bord de mer
Pour un naufrage en solitaire
En rage d'en être encore là
Toujours au même endroit
Sans attache, mais toujours là
Ancré au même endroit du rivage
Un grain de sable
Le sable qui coule entre mes mains
Sur cette plage, j'espère, enfin
Que la marée vienne et m'emmène plus loin
Tourne et tourne, à l'endroit, à l'envers
Dans des bras sans chaleur qui restent toujours raides
Me détourne, me retourne, à l'étroit, mal à l'aise
Dans le flux d'une écume trop légère
Et tu enrages d'être encore
Toujours au même endroit de la grève
Sans attache mais toujours là
Ancré au même endroit... Que se lève
Le vent du large !