Les Jours de Récoltes

GUILLAUME FAVRAY, MELANIE FRANCETTE COULET

Ce matin le printemps à peine à s'imposer
Le soleil est bien là mais hésite à chauffer
Faut dire que d'où on vient la légende disait
Que ça ne sert à rien d'attendre et d'espérer

Ce matin le printemps nous fait vieillir je sais
La vie est un peu brève, et nos têtes brouillées
Quelques années à jouir, quelques autres à pleurer
Des années à chercher un peu de vérité

Il faudrait qu'on en vive avant que d'en crever
Un baiser de tes lèvres là sur mes yeux mouillés
Un regard plein de fièvre, un peu de ta fierté
Suffirait à donner dix ans de liberté

Ce matin le printemps est voilé par l'orage
Même dans la part du sombre la cupide est volage
Le jour prête à se fondre, elle reste en embuscade
Et fait passé son ombre pour la vertu du sage

Il faudrait qu'on la sème avant qu'elle est bouffée
L'enfance par la sève, la face dévoilée
Il faudrait qu'on la sème avant que de tomber
Sous les coups qu'est la scène, les assauts répétés

Ce matin le printemps à peine à 'imposer
Le soleil est bien là mais hésite à chauffer
Faut dire que d'où on vient la légende disait
Que ça ne set à rien d'attendre et d'espérer

Il faudrait qu'il allume un feu de joie sur le pavé
Un pêché d'optimisme pour les désespérés
On ne dit pas assez que cette putain de volonté
Suffit à faire un homme qui peut se regarder

En face!

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