Sur la ville
Sur la ville une pluie torrentielle
A fait plier
Les arbres de la rue
Les branches agitées en tous les sens
Ont écorché mon visage
J’ai pleuré sous l’orage
Je sais chaque fois que j’aime un peu
Je fous le bordel dans mon jeu
J’ai perdu tant d’oiseaux
Qui sont morts dans ma main
J’aimerais que tu m’aimes autant que je t’aime
Sur la ville un soleil de métal
A glacé mon front sur l’asphalte
J’ai perdu la peau de mes joues
La fumée qui sort des égouts enflammés
A brouillé mon regard
J’ai vu des tas de perséides
Je sais que sans ton cœur sans ton chagrin
Je perds ma main dans un tordeur
Où est l’heure des beaux matins
Qui sont morts sans un refrain
J’aimerais que tu m’aimes autant que je t’aime
Sur ta peau transparente
J’ai vu des chutes d’eau d’épouvante
J’ai voulu y mettre un trésor à retardement
J’ai mis une bombe en m’en allant
J’aimerais que tu m’aimes autant que je t’aime