Cheef vs. Artik

[Paroles de "Cheef vs. Artik"]

[Round 1 : Artik]
C'est donc lui ? C'est sûr ? C'est lui, le GOAT ? C'est votre Cheef ?
Ce look des tropiques d'Austwitch qui joue le gosse type hostile
Qui choisit pauvres types dociles à qui il cause pire qu'aux flics
Matchups comiques, postiches, victoires oblige, osti
C'est ça, "le boss" ? Cheef ? Le GOAT à qui se frottes Qeet
Un MVP qui, pour m'esquiver, a crée sa propre ligue
J'suis venu faire passer le ROAR pour un miaulement d'chatte
J'suis venu baiser toutе l'équipe, ça, c'est un viol Mannschaft
Yo, après mon RC 16, t'as eu commе un tilt
T'as dit : "Yo, c'est comment, Qeet ? Viens, on se battle, come on kid"
Attends, c'est pas l'bon moment, Cheef, là, t'as insulté comme un p'tit
Des copiés/collés, command/shift, lâché des dossiers comme un geek
Après, t'as tout fait pour m'avoir, et puis t'as stressé comme un snitch
Cheef, c'est pas un MC rare, c'est un con pressé comme un zip
Puis, d'après lui, j'ai perdu contre Ludo, en vidéo, six mois après
Genre, le type était en sueur, crachait sa fierté, moi, jamais
Le type a choké, ça ramait, fit des apartés, moi, j'avais
Des punchs, des idées larges avec du flow pas facile à manier
Ludo transpirait la diarrhée, tandis que Cheef, lui, m'acclamait
Souriait comme si j'abattais le fisteur, fistait à l'arrêt
Ludo m'a dit : "Tu m'as battu, j'ai jamais eu si mal, en vrai"
Mais Cheef a vu tout autre chose, en vidéo, six mois après
Dans les com', ça débat, y'a comme deux bandes à part
Toi, t'es l'seul con qui était là mais qui demande la VAR
Dans ton monde, Ludo a pris l'match direct
Y'a des poules avec des grills et y'a des Chinoises qui twerkent
Dans l'mien, j'encaisse les balles, même si l'ennemi la tire au cœur
Toi, tu zigzagues sur l'front, comme cicatrice d'Harry Potter
Tu voulais Wojtek, le titre ? Lassé de faire l'fayot
Tu l'as réclamé au tél' genre : "Putain d'merde, allô ?
J'veux le p'tit nazi blondinet avec un air palot"
Dony t'a blague deux fois d'suite en t'filant Hermano
Et tu oses dire que je suis trop lége', Cheef ? T'as vraiment dit : "Trop lége'" ?
Tu t'es cru en start-up avec tes collègues de pause déj' ?
J'suis un king comme les Gipsy
Fuck ton florilège de privilèges, vu qu'on te lèche easy
Y'a qu'les putes et les jaloux qui disent "lége'" ici
Maintenant, tu sais qu'j'suis pas lége', moi, je suis légitime

[Round 1 : Cheef]
Les fans du RC m'ont dit : "Cheef/Artik, ouais, après une ou deux tentatives ?"
Les fans de battle rap m'ont dit : "Artik, ouais… tu fais c'que tu veux dans ta ligue"
Eh, l'improvisateur, qu'est-ce que tu fais là ? C'est pas ici qu'tu feras ton shit, la blague
T'as attendu l'ROAR, que l'Chérif soit back
Libéré d'l'impro', maintenant, Artik attaque
C'est quoi ? T'es resté bloqué vingt ans dans un freestyle bag ?
P'tit flashback : j'ai vu ton battle contre Lamanif, j'donne Lamanif gagnant, gros, j'ai tout écouté, hein
Et, en revoyant la vidéo, j'ai sauté tous tes couplets
J'ai l'projet d'tout découper, j'te vois venir déjà bien
"Alors, ici, vous faites des bars, c'est génial, j'peux venir faire des battles ?"
C'est ton avis, c'est pas l'mien
Ah, si tu pouvais fermer ta gueule, no, Patrick Sébastien
On m'a dit : "Fais ça bien", alors, ton premier battle, j'te l'dis en douceur, c'était lég'
J'dirais direction poubelles, interdiction qu'les éboueurs les tèje'
Tes fans ont l'seum, la douleur des Belges
Ils savent que j'vais traverser l'Artik, laisser des traces en deux lignes comme un scooter des neiges
Un découpeur des têtes dans c'battle rap jeu, t'es sensible
T'es arrivé en disant : "J'm'appelle Thomas, et ma meuf s'appelle Ludivine"
Non, vieux, t'es gentil, t'as des vœux, des envies mais, s'il faut s'présenter, fais-le
Nous dis pas c'qu'tu cries quand t'arrives en club échangiste
"J'm'appelle Thomas, et ma meuf s'appelle Ludivine, comme ça, on va gagner du temps"
Si, pour toi, donner son cul, c'est pas une futilité
Ta meuf se demande pourquoi t'es pas plus inhibé
Comme : "T'as donné ton blase et l'mien pour anticiper un angle qu'il a pas utilisé ?"
Mec, t'as l'phallus irrité
J'vais faire des phases où y a le nom de l'autre dedans
Parce que tu trouves que c'est d'la merde, les phases où y a le nom de l'autre dedans
Depuis que, quand tu fais crier ta femme, dans sa bouche, y'a le nom d'un autre dedans
Faut qu'j'le tente : elle s'appelle "Ludivine", c'est un anagramme de "Diluvien"
C'est un flot qui s'arrête pas, j'ai rien trouvé à faire avec
Mais, gros, pas d'problème
J'aime son flow femme fontaine, j'baise cette connasse mondaine devant Brokeback Mountain
C'est dénué d'sens, hein ? J'dis "Brokeback Mountain" dedans
Mais, Lulu, il passe le film quand son titik bande as-p'
En musique, elle pense que tu pourrais rendre la fragilité limite rentable
Et elle s'demande si c'est un des plus grands défenseurs des dèps' quand il nique ou devant l'mic
Spinning back elbow comme Jiri quand j'rappe, le Rey essaie ça, tente, c'est timide
Après l'ROAR #001, t'as demandé si notre ligue était pas genre élitiste
Réalisant qu'tu spit tes verses comme si t'attendais qu'tes parents t'félicitent
À la fin d'tes rounds, j'ai l'impression d'entendre : "Maman, j'ai fini"
EOW : tu pourrais balancer un p'tit flip
Il est champion du monde de cette merde, et on remue pas l'passé, mais cous'
Res est deux fois champion du monde, puis il nous a pas cassé les couilles

[Round 2 : Artik]
Cheef, tu cuisines mal cette merde
Dès l'entrée, l'truc est plat, à la fin, ça t'dessert
Donc fuck tes salades, shit, tes couplets, finis-les, s'te plaît
Tu t'crois au top, Cheef ? Mais, c'soir, j'te mets en slip et j'te baise (Philippe Etchebest)
Tu forces les mots à s'accoupler, finissent comme ton ego : froissés
Les noms communs, tu les tortures, fais du Guantanamo croisé
Mais ça marche plus, sur le ring, tu danses, t'arrives dans mon brasier
C'est l'combat d'trop, même si t'allies les mots, t'es face à Joe Frazier
J'vois ce narvalo qui tort les mots, tu crois qu'ce concept t'appartient
T'es qu'une bitch à la Black Widow, protège ton cul, genre ass gardien
Quand j'te vois whiner ces fesses avec un style de Sioux
T'es plus proche de YMCA que de la MCU
Tu crois qu't'es connu pour tes lignes, tes punchs, ton art, et c'est une lutte
T'es juste connu pour avoir imité un nazi et une pute
Tu sais qu'ce jeu est un peu lâche, mais quand l'inspi' fait un peu tache
Tu ressors ton costume nazi, même si l'tissu est un peu Reich
Tes punchs font silence, tes rimes chutent dans des soupirs
On comprend rien comme Inception version turque sans les sous-titres
Yo, tu rêvais d'être full après un RC comme Fenek
Moi, pour retourner la foule, j'ai besoin d'un verset comme Tenet
On attend tous la punch' en vain, on n'a qu'un texte sans flow
Tu parviens jamais à tes fins, comme branlette manchot
Tu prends douze ans, huit mesures pour faire une punch' horrible
On dirait tes préliminaires avec ta meuf au lit
Elle en marre de ces conneries, elle cherche un pro', j't'explique
Tu disparais après deux coups, t'es comme l'intro d'Netflix
Yo, quand j'ai su ça... en deux mots, j'vous en prie
J'suis allé voir sa go, alors elle suça... en un mot, cette fois-ci
J'viens pour tuer son leader, donc j'ai d'la peine pour ROAR
Tu perds ton trône, mais garde ta ligue car les gens paye pour m'voir

[Round 2 : Cheef]
Artik souffre de fatigue vocale, et on peut pas vanner, c'est un truc assez stupide
Pour ça qu'ta voix, c'est l'mix de celle de Patrick Sébastien s'il avait pas fait d'rugby
De celle du Parrain si Marlon l'avait gardé douze films
Et d'celle de Bassem s'il venait d'voir Nem sous tise
Dans c'game, on n'a pas l'même souci
C'mec, c'est un propagandiste, vient dire que j'donne des props à Hitler qu'y donne des props à Gandhi
Si t'es venu sans prise de risque au ROAR, au vu d'c'que des boss garantissent
T'es l'fils du reuf à candide, un bisounours qu'a fait un gosse à Candy
Prendre les angles évidents puis s'dire : "Oh, après ça, on peut mourir tranquille" comme le pote à Jean-Mi'
Tu passes pour un vioque, ralentis, Artik
Depuis l'temps que t'as couché ton stock, ton battle tient plus debout : Arthrite
J'vais t'couder la nuque pour atteindre les recoins d'mes chiottes : Harpic
Drogue dans ton shit, on pense au suicide dès qu'on a pris deux vers : Patrick
Classique au ROAR, j'te renomme après l'Troizer' hatrick
Si tu comprends c'qu'il s'passe, tu devrais tracer : Ragequit
Quoi ? J'aurais pu faire un truc façon Parano, t'sais : "T'es grillé, j'retourne "Artik", il reste plus qu'"tricard""
Ça marche mal, puis t'es arrivé au RC genre : "Le titre, c'est sûr, je l'ai" : Picard
Fatigue vocale ? J'coupe tes cordes, tu pourras t'gratter pour faire de la musique : Guitare
Quel DiCap', t'as une tête d'asiat", j'vais descendre ce p'tit jaune : Ricard
T'es arrivé en disant : "J'm'appelle Thomas, et ma meuf s'appelle Ludivine" : Bizarre
Le vigile m'a dit : "Bonjour, c'est pour déboîter Artik ?", "Non, c'est pour un tennis, connard" : Bigard
Dis voir, j'suis moins un créatif que toi une feignasse, et on n'est pas dans l'même mood, mec
J'm'imagine avec une cape, E.T., Dam's, ta go, dans une cool scène
Tof' de son smile en gros sur mon shirt prise quand c'vieux fou saigne
Ta go, Dam's, E.T., et c'chauve sourit sur mon torse comme Bruce Wayne
Il s'peut qu'ce clown s'plaigne
J'ai peur de qui ? Who? Il est fort, mais on veut des efforts de wooki
Même Marcö, le premier roux qui est ROAR, fait pas tes erreurs de rookie
Artik et ROAR, les lions savent qu'y'a une erreur de booking
Et qu'si on éteint les lights, on entendra mes punchs avant d'me voir près d'un body encore fumant comme Gouki
Longtemps qu'j'fait l'coup, fils
J'ai bossé chaque ligne en court, j'te descends, terminus ligne 4, ça, c'est pas clean
Ta femme t'y offre des roses avec le vase, j'lui offre des proses avec vaseline
Mes lignes s'étirent avant l'punch, et puis j'crache du feu : ça, c'est Dhalsim
J'fais manger Artik fact façon Kit-Kat, oui : ça, c'est quatre lignes
J'm'en bats les c' d'la win, j'dois gérer l'infiltré comme Alec Baldwin
Après, pendant qu'j'achète d'la weed avec les cachets d'la fouine, cette tapette-là chouine
Retourne te taper ta gouine
Après ça, oui, n peut trouver qu'Artik est faible sans être perspicace
Il t'prévoit une p'tite défaite, à moins d'les faire pillave
Tu t'vois comme l'Dikkenek, j'te redonne l'air minable
En stock ? Tonne de slaps, j'vais t'niquer net, comme les frères Diaz

[Round 3 : Artik]
Le ROAR révolutionne le truc, y'a pas de doute, l'ami
Lamanif idée d'génie a dit : "Écoute ça, Cheef
Viens sur des battles de rap, on y ajoute d'la 'sique"
Concept de fou, j'en oublierais qu'j'ai fait ça toute ma vie
End Of The Weak, Cheef l'a fait, mais genre à fond, gros style
T'as dépassé la sélection, t'étais en tension, grosses rimes
C'est là qu'arrive l'épreuve d'improvisation, no skills
Louvar a dit : "Là-bas, tout l'monde est champion", sauf Cheef
Ton flip sur Superman, c'était à chaud ?
On t'a déjà posé la question, et p't-être bien trop
Donc, dans un live de Maddou Gangseleu, dès l'intro'
T'as fait un texte pour justifier qu'c'était d'l'impro'
Mais, bon, c'est pas ton truc, toi, c'est foot, nazi, western
Genre c'est fou mais, ça, c'est ça, toute ta vie, wesh ? Merde
Tu battles avec des bouts d'archives, d'extraits
Tu fais des citations d'Eastwood quasi exprès
Parfois, tu rappes pendant des strophes
Mais j't'entends pas, Cheef, j'entends Khan, j'entends Desproges
J'entends Goebles, Neuer, Hitler, j'entends bien
Mais, quand j'écoute entre tes réf', j'entends rien
Ce soir, j'te doggy bag, j'arrête
Et fuck tes références de films de rital spaghet'
J'ramène ta lady voir un poto : Dodi Alfayed
Pendant qu'tu t'branles sur des photos d'Audiard, faggot
Ce type est fanatique de moi, yo, c'est un fan-Artik
Mais il est fan de presque tout l'monde, tout un tas d'artistes
T'es fan de Michael Jackson, fan d'NTM et leur bande
Tellement fan qu't'aurais laissé traîner ton fils à Neverland
Fan de Hello Kitty, glisse sur des mômes en slip
Jamaïquain pédophile, t'es Sean Paul en ski
Avant, t'étais un master, genre on t'a bien lustré la bite
Ce soir, t'es juste le type en face, t'es plus qu'un adversaire d'Artik
Longue vie au ROAR

[Round 3 : Cheef]
Fanfaronner sur la dernière phase d'un battle, voyez c'que ça rapporte
"Tu ramènes le rap au Rap Contenders" mais, au ROAR, tu l'as laissé à la porte
Double Dutch comme j'te fais sauter entre mes lignes, essaie pas d'passer à la corde
J'articule le body bag, la blague, ils vont t'croire en vie à la morgue
Ironique, le légiste est un Métisse d'Allemagne
Avec ta dépouille, il fait un dernier freestyle bag
Ton game, fils, alors qu't'as cané d'une arme que tu maîtrises pas, man
Mais, ton texte, il pouvait rien contre, d't'façons, comme made in Taïwan
En joke, t'es l'Arctique, et puis y'a l'Brésil, Taïpan
Mais fuck, tu t'lèves en sueur, la nuit, les angoisses t'sortent des rêves, mec, écoute-les
Dans cauchemar, tu réalises que t'es pas si ouf en rap, c'est moi qui t'réveille avec un d'mes couplets
T'as bien tenté d'me dégouter : "J'viens du rap, d’l’impro' sur beat ; l'battle rap, j'vois pas c'qu'ça apporte
"Delivery", "flow", "personals", avec le lexique pas raccord
Des "angles", "name flips", vous dites, j'crois qu'j'suis pas d'accord
Le "A-game", le "roster", les "spitts"..." : putain, mais casse-toi d'là alors
Ton parcours ? Rien à foutre, comme Maadou à qui tu t'mets à parler d'Aragorn
T'as refusé Salvatore, je cite : "Pour rapper, pas faire des jeux de mots", si t'y crois, t'es un con qui s'ment
Tu voulais pas t'faire ouvrir deux fois pour tes deux derniers matchs et fuck up l'accomplissement
T'as choisi d'battle ton homme de coin, Doc Brrown, j'crois qu'on cerne la combine, nan ?
S'ils l'ont pas écrit ensemble, c'est qu'ce sera un battle de compliments
M'battre de ton vivant s'passera pas tout seul, viens armé
T'as pas des bonnes tournures de punch, t'as blagues Google bien amenées
"Marseillais ? Ta mère, c'est la bouche du Rhône ?" C'est génial, tu nous décapes l'abdomen
Ta meuf connaît mes Reich bars, pour ça qu'j'étale pas l'domaine
Quand elle m'voit en Hugo Boss, c'est diluvien, ouais, c'est pas rationnel
Après, c'est une guerre pour la récupérer, on dit qu'c'est elle, l'Alsace-Lorraine
Tu vois, c'est ça, j'crois, l'problème, t'aurais voulu que j'fasse opposition sans m'défendre
Tes phases, tes skills, ont vraisemblablement pas impliqué d'grandes dépenses
Moi, si j'fais vriller Ludivine en mars, guette la mi novembre-décembre
Et pense à y mettre un panneau "Attention, sol glissant" entre les jambes
C'est l'instant détente, non, j'vais reprendre : j'en fais mon saint-bernard, j'amène Ludivine devant l'véto', mec
Orifices bouchés, j'joue d'la musique jusqu'à la rendre sourde : ça, c'est Ludivine van Beethoven
Vieux chauve, eh, j'parle pas d'la poser sur ta tête par l'fait qu'ta bille de billard s'est pris une queue
T'es si nul que j'te vire du jeu et, si tu peux, arrête, tu t'prends pour Neo mais, au plus, tu deales des pilules bleues