Le temps s’arrête
Et aujourd'hui pour moi l'soleil
Se lève plus tôt
J'me remémore la veille, trop d'routine
Faut que j'roupille
D'gros d'soucis obscurcissent tout ça
Faudrait que j'prenne du repos
Le regret ôte ma peine
Faut que j'arrête d'comater
Ouais, toi et moi
On regardera l'passé en souriant
Je m'effacerai dans c'flou immense
Je m'évaderai sans qu'tous y pensent
La mort arrivera tôt ou tard
La drogue abîme ma forme toute pâle
Mais j'veux changer, je
M'affole, j'gaspille, les deux s'emmêlent
J'accorde parti à nos coupables et
Puis chacun sa merde
Des puit's d'chagrin amers, je
M'épuise, ça craint, je m'aère
Les nuit's m'appellent et j'fuis
Ma peine, frère, j'suis cassé
C'est cuit cette année mais j'suis malin
J'arrête demain, la vie sera plus délicate
Je m'applique grave
Tu sais qui gagne, ça kiffera plus
C'est minable
Ma mine pâle tue les syllabes, ma rime parle
Tu sais qui rappe
Des textes casse-tête, savoure, c'est le met
C'est terre-à-terre
D'la boue et de l'herbe
Mes vrais m'appellent Sam ou SEN
La nouvelle relève
Camouflé de rêves d'amour et de paix
Ma coupe est de mèche
Chaque soir, je sors de l'ombre plus fort
Ma voix se tord le son supporte ma poisse
C'que j'offre me ronge, j'suffoque
J'parle d'mes démons et des
Peurs que j'ai combattues
Chaque texte s'effondre
Des épreuves secrètes contre la Lune
Lassé d'mes songes, d'rester seul
De faire de l'ombre, ça m'use
La Terre est ronde, laisse mes reufs
Je sais ce qu'on calcule
L'argent domine, je m'endette à fond
J'ressens ma perte
Ça sent possible quand c'est la fonce
J'me tends la perche
Passe-temps morbide, je m'enchaîne
À c'monde, seul dans ma tête
Avant d'dormir, j'enlève ma montre
Le temps s'arrête
J'ai grandi à l'écart des machines
Mais j'ai un carré d'as
Dans ma caverne, j'amène pas d'chiffre
J'gratte des phases
Ce sera peut-être ça l'secours, moi
J'suis un gars flemmard
Et quand j'ai pas d'stella
J'me trouve dans un état léthargique
A chaque coup ma puissance brûle
Et s'reproduit dans l'but
D'abattre tous les casse-couilles
Ça part pas, l'jour suivant j'sue
Car j'ai des nuit's tendues
Des cuites en vue et pas d'biscuit's sans
Sucre au casse-croûte
J'suis hanté par des dangers abstrait's
J'détruis en brute
Mon encéphale et j'mange des pâtes
Quand j'ai pas d'pèze
Pour un dürüm j'cours
Le regard est actif car j'roule
Toujours avec quatre litres d'adrénaline
Dans les artères
Mon esprit à niveau d'être précis
J'veux être riche
J'sens ves-qui prix nobel prestige
Tise au bec, je m'éclipse vite
J'opère des kilomètres
Machine indestructible à la Citroën BX
La folie gagne ma tête, merde
Ça m'grossit l'caractère
Borné par la première sorte d'épave
Qui maudira ma quête
Ma force s'étale, j'atteins
Le seuil d'survie, mon corps s'dégrade
Mais j'ai l'œil du tigre et
Le baume qui va avec
Maigre corpulence j'sens pas la torture
Mon corps brûle, j'dors plus sans prendre
De fortes substances
Le risque durera le temps d'une clope
T'façon ce qui n'me tue pas n'avait
En fait aucune chance
L'argent domine, je m'endette à fond
J'ressens ma perte
Ça sent l'possible quand c'est la fonce
J'me tends la perche
Passe-temps morbide, je m'enchaîne
À c'monde, seul dans ma tête
Avant d'dormir, j'enlève ma montre
Le temps s'arrête