Eaux Troubles
Cette nuit l'encre j'évacue de la plume 6.30, toujours debout, j'ai vaincu la lune
Tellement de tourments, trop de choses à dire, j'écris, j'entends les cris de la mer depuis la dune
Je pense au lendemain, mais pour être honnête, le passé laisse des traces glacées comme les comètes
À cette heure, la solitude est totale, personne verra mes larmes courir sur mes pommettes
À cette heure, la solitude est totale, le vent du nord se fâche, mais moi je suis plutôt calme
Sous le torse, l'anesthésie fut locale, depuis au studio, la chirurgie est vocale
Passons, je suis juste un autre humain, déçu de toute façon, un autre humain victime de la passion
Mais je préfère m'y perdre que de la perdre si tu me vois baisser les bras, c'est pour porter ce que j'ai dans le caleçon
T'es fou quoi, je peux pas lâcher la corde après tout ça
Dans ma tête, souvenirs et peines tous se mêle, j'arrive à leur donner vie, c'est fou ça
C'est peut-être grâce au taf que j'ai accompli hier, et les jours d'avant
C'est peut-être parce qu'il a entendu mes prières, et celles de maman
Je parle de névroses dont je dois m'acquitter jusqu'au jour où ces choses en moi m'auront quittées
Que je disparaisse jeune ou ridé, ce seront ces voix intérieures qui m'auront guidées
Comment faire pour les éradiquer, l'écriture, l'art des mots qui fixent réalité
Y'aura des rires, je me fais à l'idée, mais c'est rien, je sais que mes gars, ma miff m'ont validé
On prie le ciel quand dans les roues y'a des bâtons, ils les brûlent avant d'envoyer le feu vers Satan
Si je fais pas ce que j'aime à 21 ans, autant prendre un canon, venir frotter ma tempe
L'amour des miens fera face à l'hécatombe si ma propre envie n'est pas arrive à temps
Menteurs sont ceux qui promettent une vie éclatante, à part le courage des darons, y'a rien d'épatant
Et attends, avant d'abaisser tes deux bras, ça tombe, t'es plus qu'à une main du sommet
Tiens bon, t'as rien à perdre à part le sommeil dans le salon à torturer ton âme
Mais moins avec des remords qu'avec des regrets
J'rappe en snow, je vis en Gabriel, c'est pas un secret
Ils sont trop loin les jours où facilement je m'ouvrais
C'est dans les moments durs que les liens sincères se créent
Et comme ils ont tous été là quand je souffrais
Je leur serai fidèle à la muerte comme Sucre
Pas pressés, on fait dans la justesse, on est précis
Ma vie, un livre, trop de péripéties
C'est sûr, je la réussis, je suis le héros du récit
En phéno comme Messie
J'ai tellement bu de prod quand je me rends au WC, j'entends des kicks, des basses qui sortent de ma vessie
C'est stressant, la lumière moi c'est l'obscur qui m'attire
Je me confie mais pour combien de temps a va durer
Si je t'aime ou que je t'ai aimé, quoi qu'il arrive, je me souviendrai des moments qu'on aura capturé