Noir infini

Guillaume Lavergne, Julien Goyon

Que personne ne me réveille, si c'est pour voir la fin
J'aime autant être en sommeil, rêver d'hier, tuer demain
Il y a des deuils qu'on ne fait pas : puisqu'on les porte dans notre peau
Immortel dans l'au-delà, la mort n'est qu'un quiproquo

Ti-peu, j'kiffe cette merde
À petit feu, j'griffe des tristes verbes
Puis vite, j'embrigade Samson même
Car j'y arrive pas sans son aide

On s'est vus haut comme l'Everest
Mais les rêves se morcèlent et restent
À se voir comme des corps célestes
On se crashe sur l'écorce terrestre !

On l'a fait ado, on était deux rappeurs précoces
Ce soir, j'arrête (clic) je tue un rêve, j'enterre deux gosses
Voie sans issue, on grandit plus on ne fait que vieillir,
Toutes ces promesses sur l'avenir, bien moins de temps pour les tenir

C'est ni une fin, ni un comeback
C'est juste un cri d'adolescence
Il suffit qu'une allumette craque
Pour venir m'embraser les sens

C'est ni une fin, ni un comeback
C'est juste un cri d'adolescence
Il suffit qu'une allumette craque
Pour venir m'embraser les sens

Dans le noir infini
Le temps file entre nos doigts
Tout le monde est parti
Plus personne n'entend nos voix

Une étincelle jaillit
Pour la toute dernière fois
Cette explosion sans bruit
S'appelle Supernova

De retour comme chaque fois pour déjouer tous les pronostiques
Remballe ta guitare, tes cheveux gras, y aura pas de version acoustique
Diagnostic établi : hum, tu ne fais que des projets nazes
Alors approche qu'on te jette des fleurs ... avec l'eau et le vase !

Sommeil agité, réalité vénère
Pourquoi se fatiguer, tout est éphémère ?
Devant vos injonctions, le majeur en l'air
J'ai traversé à pied ce putain de désert

Plus rien ne peut me satisfaire dorénavant
Invisible comme une goutte d'eau dans l'océan
Ni futur, ni passé, seulement du présent
La vie n'est qu'une parenthèse arrachée au néant

Griffon, face aux typhons
La jeunesse, la beauté disparaissent dans le siphon
Désir, plaisir, frissons...
Mais comment s'affranchir quand le corps est une prison ?

C'est pas le vide qui te frappe
C'est juste l'écho de notre absence
Il suffit qu'une allumette craque
Pour venir embraser l'essence

C'est pas le vide qui te frappe
C'est juste l'écho de notre absence
Il suffit qu'une allumette craque
Pour venir embraser l'essence

Dans le noir infini
Le temps file entre nos doigts
Tout le monde est parti
Plus personne n'entend nos voix

Une étincelle jaillit
Pour la toute dernière fois
Cette explosion sans bruit
S'appelle Supernova

Depuis le fond de la classe, on s'est perdu dans l'espace,
On a fait ça 20 ans
Et maintenant qu'on se casse, comment veux-tu que je fasse
Un dépôt de bilan ?

Tu parles d'un temps révolu, tu voudrais qu'on continue
Mais moi je n'ai plus envie
Plus la fougue de nos débuts, tourne en rond sur le su-jet
J'ai l'impression d'avoir tout dit...

Je suis pas en paix avec les fins, j'étais nostalgique avant de naître
Et là, je déploie tous les moyens pour repousser la dernière lettre
J'ai plus le rythme, j'ai pas de voix, que des mélodies cruelles
Musique et moi, on s'entend pas : rapport conflictuel

Je la déshabille, je me débarrasse de tous ces artifices
Je garde que les mots, en 1ère place, au moins eux m'obéissent
On n'était pas les meilleurs, mais on l'a fait avec le cœur, et quelque part, quelque chose subsiste
Vois les choses en face : y'a que comme ça que j'existe

Curiosités sur la chanson Noir infini de Supernova

Qui a composé la chanson “Noir infini” de Supernova?
La chanson “Noir infini” de Supernova a été composée par Guillaume Lavergne, Julien Goyon.

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