Mon peuple
Jugé insensible, jamais rien ressenti, anesthésié par la douleur humaine
Restes de festins semblent être mon destin comme mes semblables à la couleur ébène
Ils se donnent en spectacle, nous mettent à l'écart, nos armes brillent quand les lumières s'éteignent
On nous fait croire qu'on vaudra que dalle, que jamais dans le ciel nos zes-bla s'épellent
On est entassés, tassés
Comme les liasses qu'on essaie tous un peu d'avoir
Pas pour un classe C, tasse-pé,
C'est pour survivre, jamais eu le choix de taffer le soir
Mon peuple est lassé, massé
Devant les portes de l'enfer, armés de rêves et d'ivoire
J'ai toujours rêvé d'y croire
De voir la misère s'éloigner de mon territoire
Ouais, j'suis pas sympa, c'est peut-être que j'ai trop fréquenté la vie
La mienne constitue ma mise
À la table, j'ai fait tapis
Sans être de ceux qui tapinent
Tu plonges, je plonge, le code est maritime
La moula dans le coffre, takh Zine El Abidine
Le cœur à l'asile, raison en exil, promis, on montera comme l'âme de la résine
Nos âmes s'envolent avec la fumée de la beuh
Marre d'être toujours en fin de queue
Je cède à l'ambition, fuck se contenter de peu
Violet est mon rêve bleu
Car on ne voit plus les larmes, chaque fois que je gagne, je m'assure que les billets pleuvent
Je retourne au charbon, j'ai assez chanté ma peine maintenant c'est le tour de mon peuple
Quand mes frères d'arme croulent sous les coups de feu
J'éteins les flammes au spiritueux
Le sang et la mort constituent mes vœux
Tant pis si je monte pas aux cieux
Les fleurs d'olivier fanent, de guerre est ma hache, personne ici ne mourra vieux
Jamais le pardon prôné par les hommes de Dieu n'a rempli l'assiette de mon peuple
L'avenir dans le rétro,
C'est pas leurs discours qui vont remplir l'assiette
Ça nous parle de safous, ça fait 60 ans qu'ils arrêtent pas de rembobiner la cassette
Les coupables sont trouvés, marchent à découvert comme pour nous narguer
Les tas de cadavres sont largués,
Le beach s'en rappelle, c'est toute une nation qui en ressortira marquée
Les hommes sont traqués, la bête est libre
La hess tue plus que les armes à Medellín
Tu te casses le cul chaque jour en espérant que ça va changer mais l'échec est ton seul ami
Des pistonnés te rient au nez, te foutent la haine, comme si tu bossais pour que tchi
L'impression que les prières sont largement moins efficaces que la multiplication des délits
Nos âmes s'envolent avec la fumée de la beuh
Marre d'être toujours en fin de queue
Je cède à l'ambition, fuck se contenter de peu
Violet est mon rêve bleu
Car on ne voit plus les larmes, chaque fois que je gagne, je m'assure que les billets pleuvent
Je retourne au charbon, j'ai assez chanté ma peine maintenant c'est le tour de mon peuple
Quand mes frères d'arme croulent sous les coups de feu
J'éteins les flammes au spiritueux
Le sang et la mort constituent mes vœux
Tant pis si je monte pas aux cieux
Les fleurs d'olivier fanent, de guerre est ma hache, personne ici ne mourra vieux
Jamais le pardon prôné par les hommes de Dieu n'a rempli l'assiette de mon peuple