Les Pucerons de l'Écorce Divine

L'extase d'une vie, ou d'une mort
Soudain pénétrée à travers les viscosités de tous mes pores
Que j'espérais pourtant fermés aux regards lancinants
Jetés par la folie johannique de ces sinistres déments.


Hélas, voici la misère du faible enchaînant Prométhée,
Tyrannique et déchu, se prenant malgré lui pour cible,
Lui qui voulait détruire ce qu'il ne saurait reconstruire par piété
Malgré son arrogance, aussi exaltée que vaine et irascible


« Le verbe se fit chair » ...
Divine folie !
Engrosse ton père
En sa céleste mélancolie.


Rien de tout cela autour de vous n'est vrai,
Car cette idéalité ne peut être
En un absurde credo d'ontologique apparaître,
Surplombant terre et minerai.


Puissiez-vous tous mourir, tristes pucerons de l'écorce divine.
Je vous renie et vous honnis, tant vos entrailles que votre écume chauvine.
Puissiez-vous vous enfoncer dans les méandres de vos considérations
Et vous y perdre à tout jamais, emportant avec vous vos infantiles dogmes et malédictions.


Empoisonnez les arbres de vos forêts brumeuses et fumeuses ;
Fuligineuses en réalité, à l'image de votre Échec sans cesse réactualisé.
L'indifférence dont vous faites preuves face à une telle indigence humaine
N'a engendré que la renaissance cyclique de votre ennemie Haine
Que j'incarne en cette heure, puisqu'elle m'a désignée comme sienne,
M'abreuvant de ses enseignements derrière un mur d'obsidienne.
Verbe, hâte-toi hors de ma vue car tu es la cause de mon ire !
Etouffe-toi et la raison que tu prétends détenir !

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