À une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant
Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue

Un éclair… puis la nuit ! - Fugitive bеauté
Dont le regard m'a fait soudainemеnt renaître
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais
O toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Curiosités sur la chanson À une passante de Léo Ferré

Quand la chanson “À une passante” a-t-elle été lancée par Léo Ferré?
La chanson À une passante a été lancée en 1967, sur l’album “Léo Ferré Chante Baudelaire”.

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